Fidèle à ses engagements le Convoi Syndical était présent au dernier Forum Social Européen qui se tenait à Istanbul du 1er au 4 juillet 2010. Avec l’association turque Kafkasya Forumu qui prend en compte les questions liées aux différentes diasporas caucasiennes résidentes en Turquie, nous étions à l’initiative d’un séminaire intitulé " Les ambiguïtés politiques de la Turquie et de l’UE vis à vis des migrants : le cas des demandeurs d’asile tchétchènes". A ce séminaire les associations Migreurop et Utopia nous avaient rejoints pour intervenir et partager les points de vues exprimés. Dans le Cadre du Forum et à l’invitation de délégués tchétchènes les participant-es au séminaire ont pu ensuite se rendre dans le camp d’Umraniye et constater les conditions de vie qui durent depuis une dizaine d’années et qui apparaissent comme inadmissibles tant par la durée de vie en ces lieux que par l’absence de réponses cohérentes des autorités turques... Ci dessous le rapport des visites faites dans les différents camps d’Istanbul.
Plus de deux ans de lutte des riverains et militants écologistes, des dizaines de pétitions, de procès, de manifestations, de violentes agressions contre les opposants au projet,l’incarcération de jeunes sympathisants à la cause des habitants de Khimki, un meeting-concert massivement applaudi au centre de Moscou : il aura fallu tout cela et plus encore pour obtenir que le pouvoir fédéral accepte de prêter l’oreille aux revendications des citoyens. Le 26 août dernier le président Dmitri Medvedev a demandé son gouvernement de suspendre le chantier qui ravage la forêt de Khimki, dans la banlieue de Moscou, pour permettre la construction d’une autoroute reliant Moscou et Saint-Pétersbourg.
« C’est une grande victoire de la société civile, commente la décision du chef de l’Etat Evguenia Tchirikova, leader du mouvement de défense de la forêt de Khimki. Mais ça ne règle pas tous les problèmes, notre combat ne doit pas s’arrêter là-dessus. Il faut restaurer la forêt et, point important, obtenir la libération des militants injustement emprisonnés pour avoir soutenu notre cause ».
Car en marge des projecteurs, deux jeunes militants sympathisant du mouvement antifachiste, Alexey Gaskarov et Maxim Solopov sont incarcérés depuis plus d’un mois, soi-disant pour avoir organisé le « pogrom » (sic) de la Mairie de Khimki. Rappelons les faits. Le 28 juillet, alors que les militants écologistes et les riverains, qui essaient de freiner les abattages dans la forêt de Khimki, sont attaqués par de jeunes voyous et embarqués par la police, de nombreux jeunes militants des mouvements antifascistes, anarchistes et autres informels de gauche se rendaient à leur secours. Passant devant la Mairie de Khimki, l’émotion et l’indignation montant, les premières pierres sont parties, suivies de bouteilles et de fumigènes. Les murs ont été recouverts de graffitis dont le slogan était « Sauvons les forêts de Russie ! ». La police, occupée à neutraliser les militants écologistes, est arrivée avec un grand retard, les jeunes s’étaient déjà dispersés.
Plus de 200 jeunes ont participé à cette action. La police a arrêté les plus connus d’entre eux, Alexey Gaskarov et Maxim Solopov, connus comme porte-parole des mouvements informels et anarchisant. La campagne pour la libération de ceux qui sont devenus « les otages de Khimki » est menée par un large comité d’associations et mouvements politiques divers. Des actions unitaires de lutte pour leur libération sont prévues dans des dizaines de villes de Russie du 17 au 20 septembre. Un appel à la solidarité internationale a été lancé. Quant aux militants écologistes ils ont déjà planté les premiers arbres destinés à restaurer la forêt de Khimki. Le mouvement de Khimki, devenu symbole de la renaissance des mobilisations sociales, continue donc à prendre de l’ampleur.